Peut-on guérir du SIDA ?

Monsieur Olivier ROHR, enseignant-chercheur à l’IUT Louis Pasteur à Schiltigheim est venu présenter une conférence s’intitulant « Peut-on guérir du SIDA ? » au lycée Leclerc à Saverne.

Nous avions rencontré Monsieur ROHR sur son lieu de travail pour connaître son parcours afin de le présenter à l’assemblée.

Le conférencier a débuté sa présentation en rappelant l’histoire de l’origine du VIH avec les premières épidémies en République Dominicaine du Congo dans les années 20. Il a alors montré que le virus circulait encore activement aussi bien en France que dans le monde et qu’il était à l’origine de nombreuses victimes malgré les moyens de prévention de plus en plus présents. En effet, on recense mondialement encore 650 000 personnes décédées d’une maladie opportuniste liée au SIDA en 2021. Ce qui correspond à 1 décès toutes les 49 secondes…

La conférence s’est poursuivie sur l’explication de la structure du virus et son cycle de réplication. A la lumière de ces informations, Monsieur ROHR continue en présentant le traitement actuel : la trithérapie. Elle correspond à un assemblage de trois molécules qui agissent chacune à un autre niveau du cycle de réplication du virus pour bloquer sa multiplication. L’efficacité est telle, que la charge virale diminue jusqu’à passer en dessous du seuil de détection tout au long de la vie du malade. Par conséquent, un patient sous traitement ne peut plus transmettre le virus. Par contre il n’est pas guéri pour autant. Cette médication doit être prise à vie, car certaines cellules de l’organisme forment des réservoirs où le virus est en latence. Ceci signifie qu’il est présent dans la cellule mais pas libéré dans l’organisme. La trithérapie ne peut s’attaquer à ces particules virales. Si un patient arrête la prise quotidienne de ses médicaments, les cellules du réservoir vont se multiplier et le virus en fera de même.

Les chercheurs actuels comme Monsieur Olivier ROHR se penchent particulièrement sur cette problématique et essayent de trouver un moyen de s’attaquer aux réservoirs des virus. Une telle découverte permettrait d’envisager la guérison des patients. Par ailleurs, elle aurait aussi un intérêt économique. En effet, le coût de la trithérapie en France est estimé à 1,8 milliards d’euros par an pour la globalité des personnes traitées.

Article rédigé par 3 élèves de 1ère : Faustine FRITSCH, Justine KIM et Laurette KRAU